Thierry GAGNER

CABINET D’HYPNOSE

THÉRAPIES BRÈVES – SOPHROLOGIE

Azay le Rideau 

Addiction aux écrans : Comment aider votre enfant ?

par

Avec la modernisation, l’addiction aux écrans pour les enfants, commence dès leur plus jeune âge, dès leur naissance et de façon plus prolongée. Le premier confinement en France a vu exploser les heures d’écran, de télévision, de jeux vidéo, afin de maintenir le calme à la maison.

Nous avons remplacé l’addiction à la « tétine » par l’addiction aux écrans.

« L’écran, c’est un peu la tétine d’aujourd’hui. Votre enfant est scotché chaque soir devant YouTube Kids. En rentrant de l’école ou à son téléphone portable, quelque soit l’endroit de la maison où il se trouve.

enfant telephone portable addiction aux ecransD’ailleurs pourquoi les parents se passeraient des écrans pour « calmer » leurs enfants ? C’est vrai quoi … car personne ne les met en garde … Dans notre inconscient ou notre conscient, nous sommes rassurés, car nos enfants ne regardent que des programmes qui leur sont destinés et donc rien ne peut leur arriver. Et on va même jusqu’à choisir et conseiller à nos enfants, des petites applications dites « éducatives ». Ils peuvent apprendre les couleurs, l’alphabet, les chiffres ou l’anglais. Et c’est là que l’addiction aux écrans commence pour les enfants.

C’est vrai que c’est simple et pratique d’autoriser son enfant à regarder la télévision ou à jouer à la console de jeux, quand on rentre de sa journée de travail, que l’on est fatigué et que son enfant est en demande d’activités. L’écran va alors jouer le rôle d’animateur et hypnotiser petit à petit votre enfant.

Et d’ailleurs, remarquez notre réaction : on va même s’émerveiller de l’habilité de nos enfants sur les outils numériques. D’ailleurs, ne dit-on pas « que plus tôt on initie les bébés aux outils numériques, mieux ils seront armés pour le futur », n’est-ce pas ?… L’addiction aux écrans commence presque au biberon.

Le confinement a doublé chez les enfants l’addiction aux écrans et autres outils numériques.

En moyenne, un enfant entre 6 et 17 ans conserverait les yeux fixés sur un écran pendant presque 5 heures chaque jour. Les enfants confinés ont même passé plus de 8 heures par jour sur les écrans. bebe ordinateur addiction aux ecransImaginez quand vous passez 8 heures par jour au bureau sur votre écran …

Le confinement, le télétravail avec les enfants et l’école à la maison ont mis les nerfs des parents à rude épreuve pendant de longues semaines. Par exemple, ceux qui n’ont pas la possibilité ou la chance d’avoir un petit jardin. Ils n’ont eu aucune solution de remplacement à cette addiction aux écrans. Les écrans ont alors pris une place prioritaire au sein des foyers. Une étude intitulée « Être parent en période de pandémie » a été menée auprès de 5 000 parents par une société de logiciels informatiques (Norton). Cette étude a été réalisée pendant cette période inédite a constaté une augmentation considérable de l’utilisation d’appareils connectés pendant le confinement.

Avant le confinement, les enfants passaient en moyenne 4h41 par jour en ligne. Une durée passée à 8H49 pendant le confinement. Soit une augmentation de 4h08, qui correspond à « plus de la moitié du temps d’éveil total de l’enfant. Ou encore l’équivalent d’un jour d’école complet », notent les rédacteurs de l’étude.

Le problème, c’est que les parents sont bien mal placés pour leur faire la leçon. En effet, en moyenne, un adulte passerait cinq heures et sept minutes sur un écran !

L’addiction aux écrans chez les enfants : des conséquences dramatiques sur la santé.

Il existe aujourd’hui une addiction aux écrans et aux jeux vidéo. Cette dépendance est officiellement reconnue par la médecine.

Les écrans auraient un impact négatif sur le développement psychomoteur des enfants. Chez les plus petits, les écrans pourraient occasionner des troubles primaires du langage.

Les conséquences sur le sommeil des enfants, sont aujourd’hui démontrées et établies. Les troubles sur le sommeil des enfants sont plus importants si le temps d’utilisation augmente.

En revanche, plus que les écrans eux-mêmes, ce sont les comportements associés à leur usage qui augmenterait les effets néfastes sur la santé. Il est bien connu que le « grignotage » devant la télévision ainsi que le sommeil écourté et de moins bonne qualité, sont responsables de l’augmentation du surpoids … n’est-ce pas ? …

Et que dire de l’absence d’activité physique, quand on regarde la télévision. Surtout si l’on visionne une émission de sport et que l’on a la possibilité, dans le même temps, d’aller marcher un peu.

L’utilisation des écrans et du numérique peut aussi avoir des effets positifs chez l’enfant

On ne peut pas non plus mettre au non plus au pilori l’utilisation des écrans. La preuve … je ne serais peut-être pas en train de rédiger cet article, si je n’avais pas d’ordinateur. Et nous ne pourrions pas communiquer par les réseaux sociaux, qui ont été très utiles pendant le confinement.

Concernant les enfants, l’utilisation peut même être thérapeutique. Mais cela, à condition de l’utiliser dans des situations précises. Par exemple « chez des enfants présentant ou non des troubles (ou des retards) du développement cognitif. Dans ce cas précis, l’utilisation encadrée du numérique a eu des effets positifs sur l’apprentissage », selon les études scientifiques. De même, des effets positifs ont été observés chez des enfants présentant un trouble autistique.

7 astuces simples pour aider vos enfants à se sortir de l’addiction aux écrans

Lorsque vous identifiez, chez votre enfant ou adolescent, des formes de dépendance ou des comportements que vous jugez potentiellement nuisibles et impactant sur son comportement ou sur la relation à la famille, il est important de communiquer avec lui sur le sujet.

Bien sûr cette question va être source de conflits entre votre enfant et vous. Il n’est pas non plus souhaitable de confisquer purement et simplement sa console ou l’accès à la télévision.

Jouer avec lui

  • La première manière d’aider votre enfant, votre adolescent à lutter contre cette addiction aux écrans, est d’en parler avec lui. Calmement, peut-être même en jouant avec lui aux jeux vidéo et en oubliant de préparer le repas (volontairement pour l’exercice). En jouant avec lui au lieu de faire les devoirs scolaires pour un soir. Bien sûr, vous avez prévu une solution de secours. Faites appel à votre imagination (mais avec bienveillance avec votre enfant).

Définir des règles simples et acceptées

  • Quand la prise de conscience est présente, vous pouvez alors commencer à définir avec lui des règles simples et acceptables.
  • Par exemple, définir le nombre d’heures d’utilisation, en fonction de l’âge. 4 heures par semaine, semble, selon les spécialistes, être le maximum raisonnable et acceptable. Limiter le temps d’écran, devient alors une solution commune, à condition que vous soyez dans une démarche positive d’accompagnement et non dans un processus punitif.
  • Essayez de comprendre l’intérêt que suscitent les jeux en question. L’idéal est donc de s’intéresser réellement au jeu en essayant de s’y initier avec son enfant. Il sera plus facile ensuite de lui en parler. De plus, votre enfant vous ayant vu jouer un peu prêtera plus d’attention à vos restrictions car vous serez plus crédible : vous savez de quoi vous parlez…
  • Prenez du temps avec votre enfant et votre adolescent pour sortir, l’intéresser à la cuisine, au bricolage, à la peinture, à la musique …
  • Après l’âge de 3 ans, le temps passé devant les écrans doit être ritualisé, à la même heure chaque jour, comme pour les repas. L’enfant prendra ensuite l’habitude de cette petite routine.
  • Vous pouvez aussi utiliser la méthode « 3-6-9-12 », mise au point par Serge Tisseron, un psychiatre, afin d’aider les parents. Cette méthode permet de mettre en place un programme d’introduction progressive et raisonnée des écrans dans la vie de l’enfant. Cette méthode a été relayé par l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA), afin d’anticiper et de prévenir les conséquences de l’addiction aux écrans des enfants et ce, dès le plus jeune âge.

Mais que signifie au juste la méthode « 3-6-9-12 » ? Rappelons-la brièvement

(Extrait du site Internet de Serge Tisseron et  non modifié)

  • Pas d’écran avant 3 ans, ou tout au moins les éviter le plus possible. En effet, de nombreux travaux montrent que l’enfant de moins de trois ans ne gagne rien à la fréquentation des écrans. Avant cet âge, les petits doivent se concentrer sur les interactions avec l’environnement.
  • Pas de console de jeu portable avant 6 ans. Aussitôt que les jeux numériques sont introduits dans la vie de l’enfant, ils accaparent toute son attention, et cela se fait évidemment aux dépens de ses autres activités.
  • Pas d’Internet avant 9 ans, et Internet accompagné jusqu’à l’entrée en collège. L’accompagnement des parents sur Internet n’est pas seulement destiné à éviter que l’enfant y soit confronté à des images difficilement supportables. Il doit lui permettre d’intégrer trois règles essentielles : tout ce que l’on y met peut tomber dans le domaine public, tout ce que l’on y met y restera éternellement, et tout ce que l’on y trouve est sujet à caution parce qu’il est impossible de savoir si c’est vrai ou si c’est faux.
  • Internet seul à partir de 12 ans, avec prudence. Là encore, un accompagnement des parents est nécessaire. Il faut définir avec l’enfant des règles d’usage, convenir d’horaires prédéfinis de navigation, mettre en place un contrôle parental…

Si vous voulez en savoir plus sur les travaux de Serge Tisseron, nous vous invitons à vous rendre sur son site Internet

https://sergetisseron.com/